Ambiance de folk irlandaise au far west, cordes voluptueuses et touche de country… Laughing Seabird aborde ici une sensation partagée par beaucoup de femmes sous influence des images médiatiques et qui concerne tout le monde. Car cet état dans lequel on (se) remplit pour combler un vide affectif, spirituel ou autre, c’est aussi I feel fed up with everything: trop de tout ! de consommation, de sollicitations pour convenir au goût du jour. Entrer dans le moule, le corset, ne nous satisfait pas vraiment et nous étouffe.
À nous de ne pas être dupe, d’œuvrer à ressentir ce qui nous va bien !
Une voix empreinte de douceur, une guitare encourageante aux accents hispaniques, une batterie solide et des cordes rassurantes, c’est ce qu’il fallait pour raconter que Vivre est un chemin sans retour, car une fois qu’on a dit ça !… Il ne s’agit pas d’en faire tout un plat, mais de s’engager. De tes pas nait une route alors go, go, go, il ne faut rien, tu ne dois rien, mais puisses-tu cultiver ce que tu es, provoquer cette chance simple et sublime : te passionner même sobrement, et en éprouver de la joie. On ne sera jamais invincible, mais on peut devenir indivisible, unifié.
Une folk celtique aux ponts et solos planants pour rappeler qu’on a tous notre lot d’impuissances apprises, surtout lorsqu’on n’a pas été conduit avec ouverture d’esprit et tolérance, pas été sécurisé, rassuré, mis sur la voie… Résultat : figé, frustré, fasciné, formaté, fatigué, (en)fermé, il arrive qu’on ne sache plus où on va – ou qu’on aille trop là où on nous dit d’aller… qu’il n’y ait plus de sens. Direction Oubliée. Ok, Let Go, lâche, c’est ce qu’il y a de mieux à faire, accueillir, ne pas en rajouter, te culpabiliser de ne pas être ceci, cela, de ne pas réussir, réussir quoi ? Il y aura de meilleurs moments, les fleurs s’ouvriront, des sourires naitront à nouveau sur ton visage, et ce que tu crois une impasse, est une porte.
Attention ça va planer… un petit tour dans les 70s et une dose de psychédélisme pour aller ouvrir les portes de nos perceptions, mais pas question de s’endormir : quel qu’en soit le prix, car on n’a rien sans rien, ne pas lâcher nos objectifs, les petites transformations souterraines mènent à coup sûr à de grandes. Pour peu qu’on fasse un pas de côté, le monde n’est pas ce qu’il parait, après tout nous ne sommes que nos perceptions… Ouvrir, approfondir, affiner, ne pas se fier au premier regard, il y a tant de niveaux à visiter, tant de voyages intérieurs à faire !
Des cornemuses lancinantes, une guitare façon sitar, et une batterie majestueuse favorisent l’envol de la mouette rieuse et reconnaissante, qui a pour ami un coquillage. Pose ton oreille dessus et tu entendras la mer, pose ta tête sur mon épaule et tu reprendras confiance. Pour qu’un enfant se lance sur deux pieds, il faut en amont le soutien et la douceur. Parfois l’émotion d’un sourire, d’un bonjour… d’un petit mot d’amitié ou d’amour, nous reconnecte avec quelque chose de puissant. C’est mystérieux, c’est l’émotion. C’est le mouvement, revenu là où on était figé, fatigué… Retrouver le mouvement, redéployer nos ailes, aller vers une légèreté, une ouverture, un échange, et reconnaitre la gratitude. Oh this is strange…
Juste un picking qui rappelle le Blackbird de McCartney, pour évoquer qu’il y a des êtres qu’on perd… il aura peut-être fallu qu’ils partent pour leur pardonner totalement. C’est tenace la colère, pourtant la séparation irréversible vient parfois mettre les compteurs à zéro, cuire à petit feu les incompréhensions, les communications difficiles. Alors, en dépit de tout, reste au fond de la marmite une réduction de sauce, un nectar de doux regret, et d’amour